Canal+ protège bec et ongles ses marques déposées autour des mots “Planet” et “Planète”. Aux yeux de certains, cela pose problème en termes d’éthique, mais nuit également aux plus petites structures n’ayant pas les moyens de défendre leur propre marque.
Le monde des marques et son univers impitoyable. En 1999, Canal+ a déposé les “Planète” et “Planet” auprès de l’INPI (l’Institut National de la Propriété Intellectuelle). Le géant des médias a remis le couvert en 2011 avec le mot “Planète+”. Des termes dont le caractère générique pose d’ailleurs problème à d’autres entités voulant en faire usage.
“Le groupe audiovisuel français s’oppose régulièrement à ceux qui souhaitent faire usage dans leur nom d’un mot commun qui, par essence, n’appartient à personne et tout le monde à la fois”, dénonce en effet le collectif Notre Planète à tous dans une tribune publiée dans Marianne. Il accuse le groupe d’exercer “une surveillance aiguisée, afin de maintenir sa prédominance sur un mot qu’il est légitime d’estimer aussi inaliénable que ce qu’il désigne”, et les lois d’être en quelque sorte complices en permettant “à des grands groupes de privatiser des mots communs à des visées commerciales”.
Et de s’interroger sur la suite : “après la colonisation des espaces, est-on en train d’assister à celle des mots communs et donc celle des esprits, qui les font vivre et leur insufflent leur âme ?” Selon les signataires de la tribune, “en favorisant cette tendance, la justice ne ferait qu’attiser l’appétit des puissances, qui ne manqueront pas un jour de vouloir aller toujours plus loin”.
Or, la situation est en tout cas loin d’être anodine, selon le collectif notamment formé par Blue Green Planet, Hello Planet, Planète en commun, Save4planet.com ou Planète Zéro Déchet. Au-delà de la mise-main sur un terme désignant un bien commun, elle a des conséquences plus ou moins fâcheuses pour les structures disposant de peu de moyens humains et financiers pour se défendre.
Militant pour un “usage libre des mots”, le collectif se tourne donc vers le ministère de l’Économie, dont dépend l’INPI. Il souhaiterait que soit mis “un terme à l’appropriation des mots communs et garantir des arbitrages équitables et transparents pour tous”. À ses yeux, “les politiques et les lois doivent s’attacher à protéger les biens communs pour se mettre au service d’une communauté de destins”. Et de citer un vieux proverbe indien : “Celui qui croit posséder la terre ne repose-t-il pas un jour sous elle ?”.
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