Les réseaux publics de fibre, qui desservent les campagnes et les zones périurbaines, sont en grande difficulté financière. Dix ans après la mise en place des règles tarifaires de l’Arcep, élus et collectivités alertent : sans réforme rapide, certains réseaux pourraient ne plus tenir, menaçant l’accès à Internet très haut débit dans de vastes territoires ruraux.
Dix ans après le lancement du plan France Très Haut Débit, les réseaux publics de fibre (RIP) sont en difficulté. Leurs coûts explosent, leurs recettes ne suivent plus, et certains risquent tout simplement de ne plus pouvoir fonctionner. L’Avicca, Départements de France, la FNCCR et Régions de France alertent : sans une révision urgente des règles tarifaires fixées par l’Arcep en 2015, la connectivité des zones rurales et périurbaines est en danger.
Les réseaux d’initiative publique (RIP) ont été créés pour apporter la fibre dans les zones où les opérateurs privés, Orange, Free, Bouygues Telecom ou SFR, n’étaient pas directement présents. Financé en partie par l’État et les collectivités, ce modèle repose sur la location des infrastructures à ces mêmes opérateurs commerciaux. Problème : les tarifs d’accès fixés il y a dix ans ne couvrent plus les coûts réels d’exploitation.
Entre la maintenance, la réparation des câbles, la location des poteaux ou encore les dégâts causés par les intempéries ou les engins agricoles, les frais dans les zones rurales sont bien supérieurs à ceux des villes. Résultat : de nombreux réseaux publics accumulent les déficits.
Les lignes tarifaires de l’Arcep, établies en 2015, reposaient sur des estimations aujourd’hui largement sous-évaluées. Selon une étude de la FNCCR, les coûts d’exploitation sont désormais deux à quatre fois plus élevés que prévu. Dans les campagnes, où les abonnés sont dispersés, les dépenses sont encore plus lourdes.
Pour ne rien arranger, les opérateurs commerciaux imposent souvent leurs conditions, profitant d’un rapport de force déséquilibré. Certaines collectivités ont même dû céder leurs prises sur 40 ans pour le même prix qu’un contrat de 20 ans, aggravant encore leur endettement.
Face à cette impasse économique, les associations d’élus demandent à l’Arcep et au gouvernement de réagir. Parmi leurs propositions :
Derrière ces questions techniques, c’est l’égalité d’accès à Internet qui est en jeu. Dans un contexte de dématérialisation croissante des démarches administratives et de fermeture des services publics physiques, les habitants des zones rurales ne peuvent se permettre un recul de leur connectivité.
Les élus le rappellent : si rien n’est fait, certains réseaux publics pourraient être contraints de vendre leurs infrastructures à des acteurs privés, avec le risque d’une hausse des tarifs ou d’un abandon des zones les moins rentables.
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