Un ancien cadre de SFR et quatre complices ont été condamnés à Saint-Denis pour une escroquerie portant sur plus de 400 téléphones portables. Découverte en 2020, l’affaire révèle un stratagème simple mais redoutablement efficace, qui a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros à l’opérateur.
Un ancien cadre de SFR et quatre de ses proches ont été condamnés ce mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour une vaste escroquerie aux téléphones portables. Pendant plusieurs mois, l’employé a mis en place un système frauduleux lui ayant permis de détourner plus de 400 appareils, ensuite écoulés sur le marché parallèle.
L’affaire démarre en 2020, lorsqu’un contrôle interne de SFR révèle d’étranges anomalies dans des dossiers clients. L’enquête met rapidement au jour un stratagème présenté par le parquet comme « simple et redoutablement efficace » : Alain A., né en 1966, établissait de faux contrats au nom de sociétés, qu’il annulait aussitôt sous prétexte d’erreurs administratives. Les téléphones étaient malgré tout livrés, récupérés par lui, puis revendus à bas prix. Au total, plus de 400 appareils auraient ainsi disparu.
Devant le tribunal, l’ancien cadre n’a pas cherché à nier. « Ce n’était pas pour m’enrichir, mais pour avoir de l’argent facile », a-t-il reconnu, expliquant avoir tout dilapidé dans les jeux en ligne et les dépenses courantes. « J’avais un bon poste, un bon salaire, mais je me suis laissé entraîner », a-t-il ajouté, exprimant ses regrets.
Autour de lui, quatre prévenus : sa compagne, Sandrine C., ainsi que Tony C., Benjamin D. et Shamir D.S. Tous ont admis avoir acheté ou revendu des téléphones neufs, payés exclusivement en espèces. Benjamin D. a expliqué recevoir « un message par semaine » pour acquérir cinq à six appareils, qu’il revendait ensuite chez Cash Converters ou sur allo.com. Tony C. a reconnu l’achat d’une quarantaine de téléphones pour environ 15.000 euros. Shamir D.S. a admis une centaine d’achats. Quant à Sandrine C., elle servait d’intermédiaire, livrant parfois elle-même les cartons d’appareils.
Pour le procureur, la fraude reposait sur « la simplicité et une sophistication suprême », générant chaque mois l’équivalent d’un double salaire. Et selon lui, aucun des acheteurs réguliers « n’a pu ignorer l’entourloupe ». Le tribunal a rejeté les arguments de la défense, qui cherchait à relativiser l’ampleur de l’escroquerie. Alain A. a été condamné à 360 jours-amende de 100 euros, soit 36.000 euros, assortis d’un an de prison en cas de non-paiement. SFR, qui ne s’est pas constituée partie civile, estime son préjudice à plusieurs centaines de milliers d’euros. « Une chose est sûre : il faudra rembourser », a insisté le représentant de l’opérateur.
Source : ImazPress
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