Orange décroche une hausse du tarif de dégroupage de l’ADSL

Orange décroche une hausse du tarif de dégroupage de l’ADSL

Une première victoire pour l’opérateur historique, l’Arcep a notifié à l’Union Européenne sa volonté d’augmenter le prix des lignes ADSL louées à Free, SFR et Bouygues Telecom.

C’est un changement régulièrement réclamé par Orange et l’opérateur vient donc de marquer un point. En effet, le régulateur des télécoms a notifié la Commission Européenne de son intention d’augmenter de 39 centimes par mois le tarif de dégroupage, soit le prix de chaque ligne ADSL pour les opérateurs rivaux.

Ainsi, comme réclamé par Orange, une ligne ADSL utilisée par Free, SFR ou Bouygues Telecom devra être payée 10.04€ contre 9.65€ précédemment. L’Arcep donne raison à Orange dans son texte envoyé à Bruxelles, en expliquant que “pour prendre en compte l’évolution des coûts supportés par Orange liée à la hausse du tarif de l’IFER en 2023, qui s’avère significativement plus élevée que les hypothèses qui avaient été retenues, il apparaît justifié et proportionné de modifier les plafonds tarifaires ».

Cette hausse n’engendrera pas vraiment de profits pour l’opérateur, elle compense avant tout la hausse d’un impôt, mais cela n’empêche pas la direction de se réjouir, après l’avoir réclamé depuis des années. L’opérateur historique comptait par ailleurs sur une hausse de deux euros par rapport à aujourd’hui dans les prochaines années.

Effective à partir de juin 2024, cette hausse ne concernera d’abord que 20% des six millions de lignes ADSL des concurrents. Et ces derniers sont loin de se réjouir de cette perspective. Une source des Échos s’agace : “on nous demande encore une fois de financer la maintenance du réseau cuivre alors que cela fait déjà quinze ans qu’Orange perçoit une rente pour cela et que les problèmes de qualité de l’ADSL restent d’actualité “, tandis qu’Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, relève qu’à son sens “l’infrastructure du cuivre a déjà été extrêmement amortie“.

La crainte pour les concurrents réside dans ce que pourrait exiger Orange à l’avenir, une fois une très grande partie de la France fibrée en 2025. En effet, cela pourrait être l’occasion pour l’opérateur de réclamer une hausse encore plus importante. D’autant plus que le régulateur entend adapter les obligations tarifaires aux évolutions du marché en les allégeant.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox