Après avoir co-fondé Gaia-X il y a un an, la filiale cloud de Free s’en retire, déçu de la lenteur et des contraintes imposées par les acteurs américains.
Un départ sur fond de regret. Le projet Gaia-X, réunissant la fine fleur de la tech et ambitionnant de placer l’Europe du cloud et les plateformes dominantes américaines sur un pied d’égalité ne remplit plus son office, d’après Yann Lechelle, directeur général de Scaleway. L’entreprise a en effet décidé de ne pas renouveler sa cotisation annuelle de 45 000 euros, expliquant qu’elle ne souhaitait “pas dépenser une seconde de plus du temps de travail de nos ingénieurs pour servir les acteurs dominants“.
Le but derrière ce consortium ayant réuni vingt deux membres fondateurs comme OVHcloud, Atos, Capgemini ou des allemands comme SAP et parrainé par la France est avant tout de garantir la souveraineté et la confidentialité des données européennes tout en facilitant les transferts de données d’un could à l’autre. En somme, l’objectif premier était de permettre plus de liberté de choix pour les utilisateurs européens. Si les autres membres continuent d’échanger avec Amazon, Microsoft ou Google, Scaleway pour sa part n’y croit plus.
Yann Lechelle regrette une “lenteur terrifiante, parce que les acteurs dominants du marché questionnent tout.” Il déplore d’ailleurs une forme de lobbying de la part des géants dans les comités techniques, avec une voix portées par les entreprises tournant autour des services numériques dont les revenus sont basés sur la vente de technologies américaines. Et malgré l’annonce de Gaia-X a annoncé la création de labels permettant aux clients de classifier les différentes offres du marché selon certains critères basés sur des “valeurs européennes”, Scaleway n’est plus convaincu. Il considère d’ailleurs cette mesure comme une forme de barrière pour les compétiteurs européens, alors que Amazon, Microsoft et consorts pourront réunir l’entièreté de ces critères.
Le directeur général de la filiale d’Iliad regrette également certaines faiblesse de l’Europe en terme de souveraineté : “en Europe, on ne sait pas faire du protectionnisme libéral comme aux Etats-Unis“. Il fait notamment valoir le fait que chez l’oncle Sam, les marchés publics sont bien plus investis dans le soutien des start-up.
Source : Les Echos
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