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SFR, condamné à verser des indemnités à 122 ex-salariés pour destruction d’emplois
L’opérateur de Patrick Drahi a été condamné jeudi dernier par la Cour d’Appel de Grenoble à verser "plusieurs dizaines de milliers d’euros à chacun des 122 ex-salariés du site de Lyon" pour violation de ses engagements en termes de maintien d’emplois, d’après France 3.
Piqûre de rappel. A la suite de l’affaire autour du transfert en 2007 de salariés de SFR vers les sous-traitants Téléperformance et Arvato pour un euro symbolique, SFR a croulé sous les procès. En 2014, 191 ex-salariés sur les 1877 salariés des centres d’appel de Toulouse, Lyon et Poitiers concernés par cette affaire ont d’abord obtenu gain de cause devant la cour de cassation de Toulouse. En 2015, une deuxième vague de 132 salariés s’est retrouvée victorieuse devant la Cour d’Appel de la ville rose, obtenant une indemnité équivalente à 10 mois de salaires. Celle-ci a confirmé qu’il y avait bien eu "collusion frauduleuse" de SFR et Téléperformance pour ensuite pousser les salariés à une "rupture amiable" de leur contrat par le biais d’un plan de départs volontaires.
En juillet 2016, la Cour d’Appel de Poitiers a également condamné SFR pour violation de ses accords de maintien dans l’emploi pendant trois ans de 251 salariés du centre d’appel SFR. Avec ces nouvelles condamnations, plus de 600 salariés au total avaient été indemnisés pour les destructions d’emplois sur les centres d’appels de Toulouse, Lyon et Poitiers. Maitre Romain Geoffrey, avocat des salariés, indiquait qu’il « restait encore quelque 600 cas en souffrance, devant la Cour d’appel de Toulouse et de Lyon, mais je ne vois pas aujourd’hui comment SFR pourrait contester qu’il a violé ses obligations après des décisions identiques de quatre juridictions différentes ». Cette fois c’est la cour d’appel de Grenoble qui condamne à nouveau SFR.