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Les collectivités et les acteurs des RIP souhaitent profiter du mariage Orange/Bouygues pour demander des engagements
La potentielle consolidation du secteur des télécoms en France, avec le mariage annoncé entre Orange et Bouygues Télécom, posent certaines problématiques qui inquiètent certains acteurs publics, mais aussi privés, du monde des télécoms. À l’occasion des états généraux des RIP, mardi, à Deauville, les différents protagonistes ont eu l’occasion de s’exprimer sur le sujet, comme l’opérateur d’infrastructures Covage dont son PDG, Jean-Michel Soulier, s’inquiète d’une réduction du nombre d’acteurs sur le marché :
« Qui dit consolidation dit moins de concurrence et d’émulation entre les opérateurs. Il ne faudrait pas que cela se répercute sur les investissements » affirme-t-il au journal Les Echos.
Antoine Darodes, le directeur de la mission Très Haut Débit, assure que l’état sera vigilant aux agissements des grands opérateurs :
« Il faudra regarder comment convertir les gains économiques de cette fusion en investissements supplémentaires dans le très haut débit. »
Dans le cas des Réseaux d’Initiative Publique (RIP), le président de la FIRIP, Etienne Dugas, appelle d’ailleurs l’ensemble des opérateurs à être partenaire et à investir dans ces réseaux, en partenariat avec les collectivités et les industriels des RIP : « Le nouvel ensemble doit absolument être un partenaire des RIP et contribuer à leur développement ». Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et président de l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques) rejoint le président de la FIRIP dans ses propos :
« On comprend l’intérêt économique de la consolidation pour les opérateurs. Il faut donc des contreparties, des garanties en retour. C’est l’occasion ou jamais. »