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Le PDG d’Orange en appelle à Xavier Niel, Martin Bouygues et Patrick Drahi pour aider la France à s’en sortir et lutter contre le FN
Dans le cadre des élections régionales dont le deuxième tour aura lieu ce dimanche, Les Echos ont donné la parole à plusieurs personnalités de la société civile afin qu’ils proposent leurs solutions pour lutter contre la montée du Front National.
Et chose étonnante pour un patron de grande entreprise, Stéphane Richard, prend partie et explique en quoi, selon lui, ce serait grave pour l’économie française si le FN accédait au pouvoir. « En France, les élites sont déconsidérées : impossible de s’exprimer sur le FN dès que vous êtes un chef d’entreprise. J’estime pourtant qu’en tant que patron d’une entreprise de 100.000 salariés qui recrute 2.000 personnes par an et 6.000 apprentis, j’ai des choses à dire » justifie le PDG d’Orange. Et de développer son argumentation « Il faudrait d’abord expliquer aux électeurs FN que, si ce parti accède au pouvoir, cela aura des conséquences immédiates et graves sur l’image de la France à l’étranger : cela rejaillira sur les investissements et sur les marques. Ce serait un choc majeur pour notre économie. On ne peut pas compter sur le personnel politique en place depuis vingt ou trente ans pour offrir une alternative au FN. »
Stéphane Richard va même plus loin dans ses propositions puisqu’il souhaite faire table rase des partis politiques actuels : "On ne peut pas compter sur le personnel politique en place depuis vingt ou trente ans pour offrir une alternative au FN. Il faut faire exploser les partis en place si l’on veut un renouvellement. On pourrait créer un nouveau parti, ou avoir un rassemblement citoyen contre le FN".
Le PDG lance également un appel au grands entrepreneur français afin qu’ils aident les jeune à s’en sortir et à lutter contre le FN : "Je souhaite que les dix premières fortunes de France, les Arnault, Pinault, Bouygues, Drahi, Niel créent ensemble un fonds de 1 milliard d’euros pour financer les projets des jeunes, de la déradicalisation, des campagnes anti-FN"