13/12
Les syndicats de SFR craignent un vague de suicides comme chez France Télécom
Une nouvelle fois, les syndicats de Numéricable SFR lancent un appel au secours concernant les conditions dans lesquelles se déroule le plan de réduction des coûts mis en place par Patrick Drahi et ses équipes. Ils évoquent « pression sur les personnels, arrêts maladies, collègues au bord du burn-out et départs volontaires » et demande cette fois-ci l’intervention du gouvernement « avant qu’il ne soit trop tard »
Dans cette lettre publiée par le site du Monde, les représentants CFR-CGC estiment que « les acquisitions tous azimuts du Groupe Altice, maison mère de Numéricable-SFR, supportées par un endettement vertigineux, sont de plus en plus inquiétantes pour la pérennité des entreprises rachetées. Même les marchés financiers doutent aujourd’hui de cette stratégie, qui engendre une pression insoutenable sur les entreprises appartenant au Groupe Altice et sur leurs salariés, sommés de faire une course impossible au profit à court terme »
Les syndicats de SFR vont même plus loin en comparant la situation actuelle à celle de France Télécom (Orange) lors du plan de restructuration qui avait mené à une vague de suicides.
Dans la lettre il est par exemple rappelé que « chez France Télécom, le niveau des dividendes a commencé à dépasser le niveau des bénéfices nets engrangés par l’entreprise en 2009… année de déclenchement de la crise sociale chez l’opérateur historique
Chez Numéricable- SFR, le versement d’un dividende généreux au titre de l’exercice 2015 sera financé par 1,6 milliards d’euros d’emprunt pour compléter les liquidités disponibles. Comment, ainsi asséchée de toute liquidité, et peut-être bientôt de capacité d’emprunt, Numéricable-SFR pourra-t-elle redresser la barre des investissements et du paiement des fournisseurs ? Et quel est son futur ? »
Les syndicats souhaiteraient donc que le gouvernement mette en place une médiation comme celle qui avait été organisée pour France Télécom en 2010 suite à la vague de suicide