Patrick Drahi est un petit génie des montages financiers. Surnommé le "Roi du LBO", le grand patron de Numéricable-SFR dirige ses finances d’une main de fer. Spécialiste du rachat par endettement, l’homme d’affaire avait signé l’an dernier un chèque de 13,63 milliards pour se payer SFR. Le premier acompte n’est prévu que pour mai 2019, mais 50 millions d’euros d’intérêts circulent déjà chaque mois. Sans compter qu’il va falloir commencer à allonger les biffetons pour investir dans le réseau SFR, on espère que Patrick Drahi à une tirelire-cochon bien dodue.
Selon Les Echos, le patron franco-israelien sait instaurer une certaine pression auprès de ses fournisseurs et prestataires. Il n’y a pas de petites économies, et encore moins lorsqu’on coordonne tout ce micmac que sont les centres d’appels, les boutiques, les fabricants, les sociétés de nettoyage, etc. Si l’on en croit les bruits de couloir, trouver ne serait-ce qu’une feuille de papier serait une tâche bien compliquée. Pis, Patrick Drahi aurait exigé une réduction de 80 % des tarifs pratiqués par Dalkia, sans compter la rupture de nombreux contrats de façon abusive avec EDF.
Parmi les prestataires, très peu osent râler, et encore moins ont les moyens d’exposer leurs affaires en justice. Beaucoup évoquent des "méthodes rugueuses, à mille lieues des habitudes de la précédente direction". Un prestataire a même confié aux Échos que : "pour eux tout est négociable, même des contrats déjà signés et en cours d’exécution", certains tarifs sont ainsi revus à la baisse de 20 à 40 %.
Conséquences, les fournisseurs, comme les prestataires n’ont pas d’autre choix que de proposer rabais et remises. Exceptions faites de Samsung et Apple, pour qui tous est rose comme toujours. Pendant ce temps Accenture attend toujours son chèque de 3 millions d’euros. Les fournisseurs de logiciels sont aussi sur la liste : SAP, qui équipe SFR en logiciels financier aurait reçu début janvier une lettre les invitants à baisser leurs prix de 30 % sur les prestations de maintenance.
Une méthodologie qui prend un drôle de virage pour les prestataires ; mais aussi pour les salariés : "Du moment que le cash rentrait, le reste leur importait peu. On avait un budget qu’on devait dépenser quoiqu’il arrive. Jamais on ne m’a demandé le moindre retour sur investissement sur un projet", raconte un ancien. Coté centres d’appels, personne n’ose témoigner.
Acheter SFR ça coûte des sous, et comme tout nouveau membre d’une tribu, c’est aussi une bouche de plus à nourrir. Par exemple SFR, c’est entre 5 et 6 milliards de dépenses chaque année. Mais "baisser les tarifs de 20 %, c’est faire d’emblée 1 milliard d’économies" explique
Bonne nouvelle, cependant concernant les investissements sur le réseau, Patrick Drahi à prévu d’y consacrer 20 % du CA du groupe.
Source : Les Echos
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