13/12
Interview de Xavier Niel : Emploi, réponses aux concurrents, Free Mobile, etc.
Ainsi que nous vous l’indiquions hier, Xavier Niel a accordé une interview au magazine Le Point de ce jour. Le fondateur de Free fait ainsi le tour de l’actualité de l’opérateur.
Free et l’emploi
Répondant aux attaques de ses concurrents qui affirment que Free Mobile détruit l’emploi, Xavier Niel rappelle que les seules suppressions de postes annoncées chez Bouygues Télécom. « Depuis le lancement de notre projet mobile, nous avons recruté plus de 2 000 personnes en France, dont 750 sur le seul dernier semestre. Résultat, au 30 juin, nous étions 6355, contre 0 en 2000 […] Le groupe a 18000 salariés au Maroc, mais toutes les créations ont eu lieu en France »
Free un coucou ?
« C’est faux, nous avons notre réseau que nous ne cessons d’élargir » se défend Xavier Niel qui rappelle que le contrat qui le lie à Orange un contrat d’itinérance tout à fait comparable ceux des MVNO. « Nous ne gagnons pas d’argent quand les communications passe par les antennes d’Orange. Nous avons donc intérêt à investir, que ce soit à Paris ou dans le Larzac."
Xavier Niel en profite également pour répondre directement aux attaques de Bouygues : « Bouygues Télécom a investi 366 millions d’euros dans ses réseaux fixes et mobiles, sans prendre en compte le prix de la licence. Nous, plus de 479 millions d’euros. Je me demande donc qui est le coucou… »
Le fondateur de Free fait une petite révélation en indiquant que « SFR et Bouygues également ont offert de nous héberger sur leur réseau, en 2G au moins ». Mais Free a choisi le réseau d’Orange, qui lui paraissait être le meilleur, alors que ce contrat n’était pas le moins cher. Xavier Niel indique que c’est justement l’opérateur « qui nous tape le plus sur ce sujet », autrement dit Bouygues, qui avait fait la meilleure offre financière à Free Mobile pour l’accueillir sur son réseau
Les offres mobiles concurrentes
Pour Xavier Niel, les autres opérateurs mobiles n’ont pas tiré toutes les concluions nécessaires. « Il y a plusieurs marchés sur le mobile. En dehors du SIM Only sur lequel nous sommes présents, il y a le marché professionnel, le prépayé et les mobiles subventionnés. Sur ces marchés, ils n’ont rien changé. Pour nous contrer, ils ont créé des sous-marques (Sosh, B and You, ou Red), des équipe de seconde division pour jouer avec nous qui sommes en première division. Donc, ils n’ont pas assuré, et le marché va encore bouger. Cela veut dire que, excepté pour le marché du SIM Only, ils vont encore abuser »
Source : Le Point (version papier)