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Point de vue : « Ce n’est pas Free qui est low cost, ce sont les autres qui sont high cost »
Dès son lancement, Free Mobile s’est attiré les foudres des autres opérateurs mobiles et de certains de leurs syndicats. Le nouvel opérateur serait trop peu cher et pèserait sur l’emploi et les investissements, selon eux.
Une vision qui n’est pas partagée par tous. Dans sa chronique des Echos, Jean-Marc Vittori estime au contraire que Free Mobile a un modèle économique qui devrait être suivi par d’autres entreprises, et même par l’Etat. L’éditorialiste explique que Free a favorisé les gains de productivité, grâce notamment aux nouvelles technologies, pour proposer une offre moins chère. « Ne parlez plus de low cost ! » écrit-il « Les progrès étant possibles dans nombre de secteurs, ce n’est pas Free (ou Ryanair, ou Logan, ou Ikea) qui est low cost, ce sont les autres qui sont high cost. Et qui doivent justifier des prix plus élevés par une image ou des produits de meilleure qualité. Dans l’automobile, BMW y réussit à merveille tandis que PSA en rêve. Dans le téléphone mobile, les opérateurs « historiques » commencent à vanter la qualité de leur accueil téléphonique (avis de client « usagé » : il y a du travail à faire…).
Le renversement de perspective, où le low cost devient la norme, s’est déjà produit dans le passé, lors de la mécanisation agricole, lors du passage de l’artisanat à la production industrielle de masse. Aujourd’hui, cet abaissement brutal des coûts par une organisation plus simple et le recours systématique aux outils modernes s’applique aux services. Surtout ceux où l’on traite d’énormes masses d’informations avec une armature séculaire comme… de larges pans de l’appareil d’Etat. Imaginez la logique Free dans le fisc : un impôt simplissime, une chaîne électronique complète, de la déclaration des revenus à la perception des taxes. L’administration agirait alors avec beaucoup moins de fonctionnaires, tout en étant bien plus efficace. »
Vous pouvez retrouver la totalité de la chronique de Jean-Marc Vittori sur le site des Echos