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L’arrivée de Free Mobile pourrait rendre 7 milliards d’euros au pouvoir d’achat des français
Le site de Challenges a consacré un article à la baisse du chiffre d’affaires que va engendrer l’arrivée de Free sur la marché du mobile. Le nouvel opérateur a en effet divisé les tarifs par deux (et même d’avantage), comme il l’avait annoncé. « Tous les opérateurs vont être obligés de s’aligner sur les tarifs de Free Mobile » explique un concurrent. Partant de ce principe, Challenges a calculé : « Selon l’Arcep, le chiffre d’affaires global du mobile était de 20,9 milliards d’euros en 2010. En 2011, les seuls appels ont représenté environ 14 milliards d’euros». Une simple division par deux permet donc d’espérer 7 milliards d’euros d’économies pour les consommateurs. Dans la pratique, ce sera cependant un peu différent puisque les opérateurs ne vont pas diviser uniformément le tarif de toutes les offres par deux.
La lecture de Challenges est cependant bien différente, et même étonnante pour un magazine économique. Il tente de connaitre le manque à gagner pour l’Etat, en ajoutant d’une part la TVA sur ces 7 milliards d’euros (2,6 milliards), et d’autre part, les rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés (estimées à 3 milliards). Soit un total de 4,5 milliards d’euros que le secteur des télécoms versera en moins à Bercy. Challenges considère cette somme comme perdue pour l’Etat alors que ce postulat est entièrement faux.
Si les français récupèrent 7 milliards d’euros, ils vont bien évidement les dépenser ailleurs. Dans d’autres produits et services qui sont eux aussi soumis à la TVA. De même, ces 7 milliard d’euros théoriques, réinjectés dans l’économie, vont augmenter le chiffre d’affaires d’autres entreprises et donc l’impôt sur les sociétés de ces mêmes entreprises. Et même si, selon Challenges, les fins esprits du Trésor reconnaissent à demi-mots que "l’arrivée de Free Mobile ne sera sans doute pas fiscalement neutre", en aucun cas « Free Mobile va coûter 4 milliards à l’Etat français », comme le titre l’article de Paul Loubière.