Bouygues Telecom et SFR officialisent la vente de leurs sites mobile mutualisés
Bouygues Telecom et SFR officialisent la vente de leur coentreprise créée dans le cadre de l’accord Crozon à Phoenix Tower International. Cela représente au total 3700 sites.
C’est désormais officiel. Bouygues Telecom et SFR ont annoncé ce 30 juillet être entrés en négociations exclusives avec Phoenix Tower International (PTI) pour la cession de 100 % du capital et des droits de vote de la société Infracos, leur coentreprise créée en 2014 pour mutualiser les sites mobiles dans les zones peu denses.
Cette décision fait suite à un appel d’offres compétitif, au terme duquel PTI, soutenu par le fonds Blackstone, a été sélectionné comme repreneur. L’entreprise américaine est spécialisée dans la gestion et la construction d’infrastructures de téléphonie mobile, et collabore déjà avec Bouygues Telecom depuis 2020.
Un actif de 3 700 sites dans les zones rurales
Infracos gère environ 3 700 sites radio (pylônes, toits, infrastructures passives…), répartis principalement en zones moins denses. Elle en est propriétaire via les baux et en assure la mise à disposition de Bouygues Telecom et SFR, via un contrat d’hébergement.
Créée dans le cadre de l’accord Crozon, cette coentreprise permettait aux deux opérateurs de mutualiser leurs investissements en matière de couverture mobile hors zones urbaines. Mais jugée désormais non stratégique, elle fait l’objet d’une cession conjointe afin de libérer des ressources pour d’autres priorités comme le désendettement ou la fibre optique.
Pour quel montant ?
Bouygues Telecom précise que cette vente devrait générer un impact positif sur son endettement financier net, à hauteur de 300 à 350 millions d’euros. De son côté Altice révèle que “la transaction devrait générer un produit brut total d’environ 480 millions d’euros pour SFR”. Les formulations diffèrent ici, il faudra ainsi attendre un peu afin de connaître le montant exact d’opération.
La stratégie s’inscrit dans une gestion dynamique des infrastructures passives, visant à maximiser la valeur de ses actifs tout en poursuivant le développement de ses services. Les deux opérateurs espéraient empocher entre 500 millions et 1 milliard d’euros.
Déjà implantée en France avec plus de 3 600 sites répartis dans deux entités distinctes, Phoenix Tower International pourrait, avec cette acquisition, faire bondir son portefeuille à plus de 7 000 sites, consolidant ainsi sa position de quatrième TowerCo du marché français.
La finalisation de l’opération est attendue d’ici la fin 2025, mais elle reste soumise à plusieurs conditions : la consultation des instances représentatives du personnel, ainsi que l’obtention des autorisations administratives nécessaires, notamment de la DGCCRF, de l’Arcep et du ministère de l’Économie, au titre du contrôle des investissements étrangers.