Orange trouve une parade au vol de cuivre

Orange trouve une parade au vol de cuivre

En Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire, le fléau du vol de cuivre porte particulièrement préjudice aux abonnés ADSL et l’opérateur historique déploie les grands moyens pour y remédier.

Cinq équipes de voleurs de câble en cuivre ont été interpellés en quelques semaines et “depuis quelques jours, on n’a plus aucun vol en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire” se réjouissent deux managers incidents chez Orange.

Ils ont en effet déployé des mouchards permettant de détecter et tracer des portions volées de câble. « En général, les sections entre deux points d’accès mesurent 300 m. Cela représente un poids compris entre 500 kg et 1 200 kg (et une valeur oscillant actuellement entre 4 000 € et 10 000 €, moitié moins à la revente en réseau illégal), facilement dissimulable dans un simple fourgon » expliquent les deux salariés. Si Orange est capable de détecter en temps réel les coupures de réseau, lorsque les forces de l’ordre arrivent, c’est généralement trop tard, les malfrats étant capables de faire leur affaire en “dix minutes chrono”.

L’intérêt premier de ces vols est le prix à la revente du cuivre composant les câbles faisant transiter la téléphonie et l’ADSL. En septembre et octobre dernier, le kg de cuivre pouvait se négocier à dix euros. Ainsi 82 vols ont été enregistrés en Bretagne pour un total de 33 km dérobés et un préjudice de plus d’un million d’euros pour l’opérateur historique. Sans compter la coupure de réseau pour les abonnés ADSL.

Ainsi, ces deux responsables ont proposé à la direction régionale de contrer ces actions il y a un an et demi. Fort de l’accord de la hiérarchie, ils achètent dans le commerce « des systèmes qu’on détournait de leur usage et qu’on adaptait. Ici, un système d’ouverture de volets, là un GPS, etc. On a commencé à déployer nos propres mouchards en octobre. Les premiers voleurs tombent dans la foulée.

Ils espèrent une généralisation de leurs dispositifs sur l’ensemble de la France et annoncent multiplier les conventions avec la gendarmerie : ” Demain, les alertes pourraient leur parvenir directement. C’est à l’étude. Simples comme une notification sur un téléphone mobile, avec géolocalisation.” Même si un mouchard est détecté, d’autres “pratiquement indétectables, sont peut être également dissimulés et les confondront. Nous disposerons à terme d’une dizaine de dispositifs différents, avec des technologies différentes : objets connectés, intelligence artificielle…

Source : Le Telegramme

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox