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L’OMS classe les ondes radio comme « pouvant être cancérigènes pour l’homme »
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classifié l’ensemble des ondes radio comme « peut-être cancérogènes pour l’homme » (catégorie 2B). Le CIRC, organisme rattaché à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a évalué l’ensemble des connaissances scientifiques disponibles à ce jour sur les ondes radio et le cancer, comme il l’a déjà fait pour 900 agents et substances présents dans des produits de consommation courante.
Le CIRC a jugé que le niveau de preuve était restreint (« limited ») pour les utilisateurs de mobile concernant le gliome et le neurinome de l’acoustique et insuffisant (« inadequate ») pour tirer des conclusions concernant les autres types de cancer. Il a également jugé insuffisant le niveau de preuve concernant l’exposition ambiante ou environnementale du public aux ondes radio. Cette exposition est liée notamment aux émetteurs de radio ou de télévision, aux antennes-relais, aux émetteurs de police ou de pompiers, aux ampoules basse consommation et autres appareils domestiques.
En choisissant 2B, catégorie qui concerne 266 autres agents dont le café et les légumes vinaigrés, le CIRC indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré en l’état des données scientifiques acquises. Les ondes radio n’ont cependant pas la même classification que, par exemple, l’alcool, le tabac et l’amiante (catégorie 1 : « cancérogène »), ni que, par exemple, le trichloréthylène et les fumées des moteurs diesel (catégorie 2A : « probablement cancérogène »). A ce jour, une seule substance (le caprolactame) a été classifiée par le CIRC comme « probablement non cancérogène » pour l’homme (catégorie 4).
Les opérateurs de téléphonie mobile français, réunis au sein de la Fédération Française des Télécom, rappellent, dans un communiqué, qu’ils appliquent, depuis plusieurs années, cette approche de précaution, par exemple en incluant un kit oreillette dans chaque coffret de téléphone mobile ou en informant les utilisateurs sur les précautions d’usage. Ils ont diffusé, à ce jour, leur dépliant sur la santé à plus de 30 millions d’exemplaires.