New Deal mobile : où en sont Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom avec le dispositif de couverture ciblée ?
Sept ans après son lancement, le New Deal mobile continue de transformer la couverture mobile des territoires. Dans son dernier état des lieux publié le 11 décembre 2025, l’Arcep dresse un bilan précis du dispositif de couverture ciblée, pierre angulaire de ce programme. À fin septembre 2025, les quatre opérateurs nationaux ont largement avancé, mais plusieurs centaines de zones restent encore à traiter.
Mis en place en 2018, le New Deal mobile impose notamment à Orange, Free Mobile, SFR et Bouygues Telecom de couvrir chacun jusqu’à 5 000 zones identifiées par l’État, principalement dans des territoires ruraux ou mal desservis. Chaque zone doit bénéficier d’un site mutualisé, offrant a minima une bonne couverture voix/SMS et de la 4G dans un délai de 24 mois après publication de l’arrêté correspondant.
À fin septembre 2025, 5 122 zones ont été listées par arrêtés successifs depuis 2018. Dans le détail, 4 860 zones concernent Bouygues Telecom, 4 902 Free Mobile, 4 869 Orange et 4 866 SFR, certains sites étant communs à plusieurs opérateurs. Selon l’Arcep, les opérateurs ont mis en service 3 938 zones en 4G dans le cadre du dispositif de couverture ciblée. La présence par opérateur est relativement homogène, Bouygues Telecom est présent sur 3 706 sites, Free Mobile sur 3 741 sites, Orange sur 3 736 sites, et SFR sur 3 712 sites.
La très grande majorité de ces infrastructures sont mutualisées : 3 496 sites accueillent les quatre opérateurs, confirmant l’un des principes fondateurs du New Deal mobile, à savoir la rationalisation des déploiements tout en maximisant la couverture.

Des retards persistants mais identifiés
Malgré ces avancées, tout n’est pas encore achevé. À fin septembre 2025, 321 zones restent en attente de déploiement, c’est-à-dire non couvertes à l’échéance prévue. Les opérateurs invoquent principalement des oppositions locales, des blocages administratifs, ou encore des difficultés techniques liées à l’énergie ou à la collecte du site. Ces situations font l’objet d’un suivi rapproché de l’Arcep. Le régulateur souligne également un phénomène récurrent : les mises en service interviennent souvent tardivement. En moyenne, les sites sont activés 23,9 mois après la publication de l’arrêté, soit presque à la limite du délai réglementaire.
La dynamique reste néanmoins soutenue. Les opérateurs prévoient la mise en service de 863 nouveaux sites d’ici deux ans, dont 363 dans les six prochains mois et 500 supplémentaires entre six et vingt-quatre mois. De quoi poursuivre la réduction des zones mal couvertes sur l’ensemble du territoire.
Pour l’Arcep, le dispositif de couverture ciblée reste un levier essentiel de l’aménagement numérique. Si Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom affichent désormais des niveaux de déploiement comparables, la fin du chantier dépendra de la capacité à lever les derniers freins locaux et à respecter les échéances restantes. Le New Deal mobile n’est donc pas terminé.