Au regard de la portée industrielle de la technologie, le gouvernement veut déployer la 5G au plus vite. Sauf que l’arrivée de maires écologiques dans des grandes villes s’annonce comme déjà un caillou dans la chaussure. Ceux-ci réclament en effet un moratoire.
Pour le gouvernement et l’Arcep, pas question de prendre du retard sur un dossier aussi important que celui de la 5G. Au-delà des débits en hausse, la technologie va en effet de pair avec des grps chantiers tels que la voiture autonome, la ville intelligente et la télémédecine. Ils souhaitent ainsi un lancement des premières offres dès la fin de l’année et excluent donc l’idée d’un report comme demandé par une partie des opérateurs et des associations, mais également par quelques maires.
Sans certitude concernant la nocivité de la nouvelle technologie sur la santé (baisse de la fertilité, problèmes de sommeil, développement de cancers, etc.) et l’environnement (consommation énergétique), malgré les éléments de réponses apportées par les spécialistes et les opérateurs, plusieurs nouveaux maires écologistes réclament en effet un moratoire. C’est le cas à Besançon, Bordeaux, Poitiers et Nantes.
“La 5G pose des problèmes de santé publique. Attention à ne pas courir après des technologies qui nous amèneraient dans le mur”, lâchait dans un tweet Anne Vignot, récemment élue maire de Besançon, pour qui le principe de précaution doit être de mise en attendant les conclusions définitives de l’Anses attendues début 2021.
“Je trouve totalement inadmissible qu’on puisse l’imposer sans expliquer, sans discuter, sans voir ce que sont les aspirations des habitants”, indiquait à RTL Pierre Hurmic, qui été récemment élu maire de Bordeaux et réclame “vrai débat”.
“Il y a de nombreux motifs pour s’opposer à la 5G, mais le principal d’entre eux est l’impact catastrophique en termes de consommation énergétique. On pourrait aussi se contenter de ce qu’on a, la 4G fonctionne très bien”, répondait au Parisien Léonore Moncond’huy, nouvelle maire de Poitiers.
Si les maires n’ont pas le pouvoir d’empêcher l’arrivée de la 5G dans leur ville, ils peuvent en revanche le retarder en multipliant les recours administratifs, ce qui ne ferait évidemment pas les affaires du gouvernement qui souhaite logiquement avancer une fois les fréquences attribuées aux opérateurs. plus, Besançon, Bordeaux, Poitiers et Nantes sont loin d’être des bourgades. Si d’autres grosses villes rejoignaient le mouvement, la pression pourrait s’accentuer sur le gouvernement.
Source : Le Parisien
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