En pleine croissance, le dernier grand opérateur virtuel français est à vendre mais conservera son identité

En pleine croissance, le dernier grand opérateur virtuel français est à vendre mais conservera son identité

La Poste cherche à céder les 51% du capital qu’elle détient dans La Poste Mobile pour valoriser la réussite de la marque.

Un par un ou en groupe, les MVNO deviennent de plus en plus rares sur le marché. Ne disposant pas de réseau propre, ces derniers sont rachetés depuis plusieurs années par SFR et Bouygues Telecom comme par exemple Euro Information Telecom (Auchan Telecom, Cdiscount Mobile, CIC Mobile, Crédit Mutuel Mobile, NRJ Mobile), ou encore Prixtel, Syma et Coriolis Telecom.

Fort de ses 2,3 millions de clients fin 2023, La Poste Mobile fait figure aujourd’hui de 5e opérateur mobile en France. Lancé en 2011 par La Poste qui détient 51% du capital et SFR (49%), l’opérateur est aujourd’hui lui aussi à vendre malgré sa croissance et rentabilité actuelle. Selon les informations des Echos, le groupe public cherche à céder sa participation avec la volonté de continuer à distribuer la marque à l’avenir dans ses bureaux de poste sans changer son identité, a t-il confirmé et d’ajouter “avoir entamé une réflexion sur l’évolution du capital de La Poste Mobile ayant pour objectif de valoriser la réussite de la marque, leader du marché français des opérateurs virtuels, et d’accélérer son développement.» 

L’objectif à présent est de finaliser la vente d’ici l’été 2024. L’opération pourrait être valorisée entre 600 et 750 millions d’euros. Coactionnaire, SFR “dispose d’un droit d’agrément sur le futur acheteur qui lui donne un pouvoir de véto”, indique le quotidien. L’opérateur national pourra aussi  acheter les parts de La Poste en priorité s’il le souhaite. Sa nouvelle stratégie de privilégier la migration de ses abonnés vers des offres plus chères au détriment de la course aux nouveaux abonnés pourrait aujourd’hui s’avérer incompatible avec ce rachat, surtout que sa maison-mère cherche à se désendetter. D’un autre côté, cette opération pourrait lui permettre d’injecter plus de 2 millions de clients dans ses chiffres, lui qui en perd actuellement sur le segment.

Pour sa part, Bouygues Telecom pourrait postuler après la reprise de EI Telecom en 2021. De leur côté, Free et Orange sont moins pressentis. L’opérateur de Xavier Niel cherche quant à lui à poursuivre sa mue en Europe en visant de plus gros opérateurs comme Vodafone en Italie.

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox