Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom désormais contraints de se “chiper” des abonnés fibre

Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom désormais contraints de se “chiper” des abonnés fibre

Avec le déploiement de plus en plus important de la fibre optique, le marché commence à être agité pour les opérateurs qui doivent désormais séduire les abonnés de leurs concurrents, surtout dans les grandes villes.

La loi du plus fort ou du plus séduisant commence à régner sur le marché des offres fibre. En 2018, la fibre a accéléré son déploiement jusqu’à aujourd’hui pour atteindre une couverture assez importante, notamment dans les zones très denses couvertes à 92%. Si au départ, chaque nouveau raccordement d’immeuble promettait des abonnés faciles à gagner pour les opérateurs, dorénavant, il faut mener une féroce bataille commerciale pour grossir.

En effet, plus d’un Français sur deux utilise la fibre et avec 20 millions d’abonnés, les opérateurs peuvent désormais s’intéresser à ce groupe pour gonfler leurs bases de clients. « On est au point d’inflexion. Pour la première fois, il y a du désabonnement et des flux fibre vers fibre entre les opérateurs. », explique Sylvain Chevallier, associé spécialiste des télécoms chez BearingPoint. En effet, des personnes fibrées depuis plusieurs années ont également une vie, qui peut mener à des changements de domicile, ce qui représente forcément un point d’intérêt pour Orange et consorts.

Autre point à prendre en compte : les clients peuvent maintenant changer plus facilement d’opérateur puisque tous ont renforcé leurs réseaux. L’époque lointaine où Orange et SFR réalisaient l’essentiel des déploiements est révolue et les concurrents ont comblé l’écart en rendant leurs offres fibre disponibles pour plus de 30 millions de clients potentiels. Et 9 millions de Français n’ont toujours pas basculé vers le très haut débit, selon l’Arcep. Ainsi, d’après Bouygues Telecom, la croissance d’abonnés “va donc se poursuivre naturellement“.

Pour le dirigeant d’Orange France Jean-François Fallacher, “le marché n’est pas plus concurrentiel et notre taux de désabonnement reste très raisonnable“. Le changement d’opérateur est également étudié avec soin par les abonnés, qui craignent de se retrouver plusieurs jours sans internet. D’autant plus qu’avec des prix en hausse, il n’est pas forcément facile de trouver moins cher ailleurs.

Source : Les Echos

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox