Free Mobile : les arguments d’une ville opposée à une antenne démontés un à un par la justice

Free Mobile : les arguments d’une ville opposée à une antenne démontés un à un par la justice

Face à la fronde de certains riverains, une municipalité a changé son fusil d’épaule face à la possible installation de Free Mobile dans sa commune mais se retrouve devant le tribunal face à une opposition à chaque argument soulevé.

Le vent tourne pour la commune d’Aix-Noulette, alors qu’une affaire datant de 2019 passait ce mardi devant les juges du tribunal administratif de Lille. Cette municipalité avait en effet accordé il y a de cela presque 4 ans, le 8 avril 2019, un permis de construire en vue d’implanter une antenne-relais de 26 mètre de haut. Cependant, certains riverains se sont opposés à l’installation de l’opérateur dans leur commune et l’élu Alain Lefebvre a voulu rétropédaler.

Ce faisant, la mairie a tenté de faire annuler la procédure en prenant un arrêté et en septembre 2021, elle s’opposait à la demande préalable de travaux de Free. Mais alors que l’affaire est portée en justice et que le jugement doit être rendu d’ici un mois, le rapporteur a répondu aux arguments avancés par la municipalité pour s’opposer au projet. Et le rejet de ces derniers est total.

Face aux craintes évoquées concernant les effets des ondes sur la santé, il estime ainsi qu’il n’existe « pas d’éléments circonstanciés faisant apparaître des risques justifiant de s’opposer à la construction d’une antenne relais à proximité d’habitations ». Le rapporteur rétorque également à l’argument de l’impact paysager, arguant de la proximité du site avec une église classée aux monuments historiques que l’installation « implantée en retrait de la voie publique, dans le fond d’une parcelle supportant des hangars en bordure d’A26, située à 300 m de l’église Saint-Germain ».

Le montage utilisé par les opposants pour étayer son argument a par ailleurs été qualifié de “particulièrement grossier” par le rapporteur. Enfin, la commune tentait de faire valoir un risque pour la sécurité des riverains du fait de l’installation de l’antenne à l’intersection de deux routes départementales. Le rapporteur explique que le pylône est « suffisamment en recul de la voie publique pour ne pas obstruer la visibilité ». D’autant plus que « l’intersection est matérialisée par un cédez-le-passage et la vitesse est limitée à 70km/h ». Les juges restent cependant libre de prendre en compte ou non l’avis du rapporteur pour délivrer leur jugement final.

Source : Nord Éclair (version papier)

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox