Canal+ veut bien rester sur la TNT mais demande une porte de sortie

Canal+ veut bien rester sur la TNT mais demande une porte de sortie

Après avoir menacé de la quitter, Canal+ est prêt à rester sur la TNT si l’Arcom lui accorde la permission de partir avec un préavis raisonnable.

Une porte de sortie pour plus de souplesse. Le dirigeant de Canal Maxime Saada a été clair : il faudra faire des concession pour que Canal+ reste sur la TNT. Lors d’une audition publique s’étant déroulée jeudi devant le collège de l’Arcom (fusion d’Hadopi et du CSA), les dirigeants de la chaîne payante ont expliqué demander un renouvellement de la licence pour le canal 4 de la TNT, mais avec une condition.

En effet, cette autorisation d’émettre prendra fin en décembre 2023 et pendant un temps, notamment durant les échanges musclés pour définir la nouvelle chronologie des médias, Canal+ brandissait la menace de quitter la TNT pour devenir une plateforme afin de se libérer de ses obligations de financer le cinéma français. Avec le nouvel accord signé en début d’année, cette menace n’est plus à l’ordre du jour mais la filiale de Vivendi demande des changements.

Face à un marché évoluant à toute allure, avec l’émergence de nombreux concurrents comme Netflix, Disney+ ou d’autres plateformes qui débarqueront bientôt dans l’Hexagone, la préoccupation première de Canal est “de rester agile pour adapter constamment notre modèle” explique Maxime Saada. Sans oublier la hausse de la TVA, qui touchera certains abonnés Canal et bousculerait le modèle économique du groupe. Le mode de diffusion hertzien représente 300 000 abonnés mais 10% de l’audience de Canal+ en France.

L’autorisation [à émettre en TNT] ne doit pour nous en aucun cas constituer une barrière à la capacité du groupe à saisir les opportunités ou à s’adapter dans un contexte concurrentiel très évolutif” assène son PDG devant l’Arcom. En somme, le groupe demande la possibilité de quitter la TNT si le marché y est propice.

D’autres demandes suivent cette requête, notamment certaines modifications avec plus de souplesse pour ses plages de diffusion en clair ainsi qu’une rationalisation des sites de diffusion en métropole pour alléger les coûts engendrés par la diffusion, tout en conservant une couverture de 95% de la population. Le soutien de l’autorité est également requis dans la tentative de Canal+ d’obtenir auprès du gouvernement des évolutions législatives et réglementaires: plus de souplesse dans la programmation de ses déclinaisons, revoir la définition des heures à grande écoute ou encore mieux lutter contre le piratage. Une autre idée serait “d’événementialiser” certains programmes grâce à la possibilité de pouvoir le diffuser simultanément sur plusieurs chaînes.

Source : Les Echos

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox