Un mastodonte des infrastructures sans fil s’empare finalement de sites en zones très denses hébergeant SFR et Bouygues Telecom

Un mastodonte des infrastructures sans fil s’empare finalement de sites en zones très denses hébergeant SFR et Bouygues Telecom

Phoenix Tower International marque une étape importante dans son ambition de s’implanter en France. 

Cellnex n’est pas le seul à faire ses emplettes dans l’Hexagone. Le 1er septembre,  Phoenix Tower International, leader mondial des infrastructures sans fil, a annoncé la clôture avec succès de “deux transactions concernant 1 978 sites stratégiquement situés dans des zones urbaines très denses à travers la France”.

L’opération comprend ainsi l’acquisition de 1 226 sites hébergeant SFR par l’intermédiaire d’une filiale détenue à 100 % par PTI, et l’expansion de Phoenix France Infrastructures par l’ajout de 752 sites de Bouygues Telecom.

“Cette réalisation marque une étape cruciale notre engagement à nous développer en France et à soutenir les MNO dans leur demande croissante de connectivité fiable dans les régions densément peuplées”, indique le groupe. Phoenix Tower International possèdera ainsi plus de 3 600 sites en France et sera en passe de posséder et d’exploiter plus de 5 000 sites d’ici deux ans.

« Avec ces transactions, PTI diversifie son portefeuille en France grâce à des sites situés à travers tout le pays, notamment dans les grandes villes, afin de mieux desservir les populations par le biais d’une forte connectivité sans fil. La France est l’un des marchés des télécommunications les plus dynamiques d’Europe, et la croissance de PTI continuera à faciliter les déploiements de couverture pour tous les opérateurs français de téléphonie mobile à travers le pays. Nous sommes heureux d’avoir collaboré avec les professionnels de Cellnex, Bouygues Telecom et SFR sur ces transactions », a déclaré Dagan Kasavana, PDG de PTI.

Un dossier sensible qui ne l’est plus

En octobre 2021, Altice a annoncé être entré en négociations exclusives avec Cellnex, leader européen des infrastructures mobiles afin de lui céder des milliers de pylônes de SFR via la vente de ses parts à hauteur de 5 milliard d’euros dans Hivory, la société qui gère 10 000 sites de l’opérateur au carré rouge. Si l’Autorité de la concurrence a donné son accord, elle a également imposé des conditions comme la cession à un ou plusieurs opérateurs d’un tiers des antennes.

Est alors entré en jeu Phoenix Tower International (PTI, mais le dossier s’est avéré finalement sensible à traiter. La cession de milliers antennes, dont 600 sur des toits-terrasses situés à Paris à une entreprise qui doit se tenir aux lois extra-territoriales américaines invitait à la prudence.Depuis mars 2022, les deux TowerCo négociaient pour la vente d’un total de 1226 sites télécoms en France. Le contrôle des investissements étrangers et le Service de l’information stratégique et de la sécurité économique se sont penchés sur ce point précis. Plusieurs sites placés à proximité de ministères, d’administrations, d’ambassades ou de sièges de grandes entreprises, présententaient ainsi un intérêt stratégique, notamment en cas de volonté de mise sous écoute de ces institutions.

Le risque : les antennes concernées pourraient en effet être facilement équipées de dispositifs permettant d’intercepter toutes les communications électroniques depuis un téléphone portable, tant les appels et les SMS que le trafic internet. Les services de l’Etat ont ainsi travaillé avec PTI pour identifier les risques associés à l’usage de toits-terrasses en France, etr les mesures à mettre en œuvre pour les réduire.

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox