Les opérateurs négocient pour être protégés des coupures d’électricité

Les opérateurs négocient pour être protégés des coupures d’électricité

Plusieurs administrations sont sollicitées par la filière télécom qui désire s’assurer d’avoir toujours du courant sur leurs réseaux.

Une garantie d’avoir toujours le droit à l’électricité. La crise actuelle se répercute sur le marché de l’électricité et plusieurs opérateurs, dont Orange, craignent d’être davantage touchés, jusqu’au point où des coupures pourraient être réalisées.

La fédération Française des télécoms échange, selon les informations des Échos, depuis plusieurs mois avec la Commission de régulation de l’énergie, la Direction générale de l’énergie et du climat, Direction générale des entreprises et d’autres pour s’assurer de ne pas faire les frais de cette crise.

En effet, pour les telcos, la facture a d’ores est déjà grimpé, Orange s’attendant même au doublement du montant en 2022 par rapport à l’année dernière, mais la crainte principale reste la possibilité pour les fournisseurs d’énergie de couper ponctuellement leur accès à l’électricité.

Nommée “délestage”, cette mesure est prévue dans la loi notamment lorsqu’il n’est plus possible de supporter la consommation électrique. Le responsable du réseau peut ainsi, dans un cas de figure exceptionnel, donner instruction pour couper certaines lignes à moyenne tension. Certains services sont exempts de cette menace grâce à un arrêté, comme les hopitaux, la signalisation routière ou encore la défense du pays… mais pas les réseaux télécoms.

Orange et consorts veulent être protégés

Une différence que les opérateurs veulent abolir, avec plusieurs arguments. La coupure d’une antenne mobile mettrait en péril la possibilité de passer des appels d’urgence par exemple, à l’heure où 60 millions de ces appels dans l’année sont effectués depuis un téléphone portable. « Le délestage mettrait aussi en péril certains clients, qui peuvent eux-mêmes être opérateurs d’importance vitale. Ce n’est absolument pas raisonnable » développe un acteur.

Car la principale inquiétude pour les opérateurs, c’est bien pour le réseau mobile. En effet, les infrastructures du réseaux fixes ou les datacenters, demandant plus de puissance sont directement reliés au réseau haute tension, moins susceptible d’être concernés par une opération de délestage. Ce qui n’est pas le cas des pylônes mobiles, nécessitant moins de puissance. D’autant plus que ces installations sont plus énergivores et pourraient donc être les premières à être éteintes.

De plus, la filière explique qu’une telle coupure aurait un impact peu élevé concernant la consommation d’énergie et argue que d’autres secteurs pourraient permettre de plus grosses économies avec moins de risques.

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox