11/12
Des millions d’abonnés Numéricable et Bouygues Télécom pourraient voir leur connexion coupée à compter du 10 aout
C’est une affaire qui deviendrait presque banale pour Numéricable mais qui pourrait avoir de graves conséquences pour ses abonnés. L’opérateur a en effet un différent financier de 8,37 millions d’euros avec la Mairie de Paris, qu’il refuse de payer.
Le désaccord date de 2009, année au cours de laquelle la Maire de Paris a augmenté ses tarifs pour la mise à disposition de locaux dans lesquels les opérateurs télécom déploient leurs infrastructures techniques. Si tous les opérateurs (ils sont 17 au total) ont signé la nouvelle convention et accepté l’augmentation, ce n’est pas le cas de Numéricable, qui ne veut pas réglé les 62 772 euros annuels supplémentaires. Par ailleurs, la Mairie de Paris a constaté des irrégularités entre 2008 et 2013 de la part de Numéricable, et réclame au total 8,37 millions d’euros au câblo-opérateur
Jérôme Yomtov, le directeur délégué de Numericable-SFR a expliqué aux Echos « Nous avons un désaccord sur le métrage. Nous ne voulons payer que ce que nous utilisons comme espace. Or la Ville de Paris nous impose de payer toute la surface »
Numéricable n’ayant pas signé la nouvelle convention, c’est l’ancienne, signée en 2005, qui s’applique. Or elle est arrivée à échéance le 10 février dernier, et depuis, Numéricable est « occupant sans droit ni titre » des locaux de la Ville de Paris. Excédée, cette dernière a mis Numericable en demeure « de retirer toutes ses installations, au plus tard le 10 août prochain ». S’il ne exécute pas, « il pourra être procédé d’office au retrait des installations et à la remise en état des lieux ».
Et les conséquences seraient très graves pour la totalité des abonnés de Numéricable, soit 1,7 millions, qui seraient privé de téléphone et d’Internet. Idem pour 2,4 millions d’abonnés Bouygues qui utilisent son réseau. En effet, les réseaux des opérateurs s’interconnectent à Paris. Pour les abonnés parisiens de Numéricable, ce serait encore pire puisqu’ils ne disposeraient plus non plus du service de télévision.
Source : Les Echos