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Bouygues, Orange et Free remettent le très haut débit de Numericable à sa place
Suite aux déclarations de Jerome Yomtov concernant le câble et l’ADSL, Bouygues, Free et Orange présent également au colloque sur le Très Haut Débit de l’AVICCA, n’ont pas attendu pour réagir et font pour une fois front commun.
Maxime Lombardini délégué général d’Iliad a lancé la riposte souhaitant "relativiser le retour en grâce merveilleux du câble." Pour les trois opérateurs, le réseau de Numericable "fonctionne d’autant mieux qu’il n’est pas très plein" selon les dires de Pierre Louette, directeur général adjoint d’Orange.
Avec seulement 1,3 millions d’abonnés sans compter les clients Bouygues hébergés sur son réseau, le délégué général d’Iliad renvoie Numericable à "la performance réelle" de son réséau quand ce dernier sera plein, "que l’on sache bien ce que l’on achète."
Quant à Bouygues, client de Numericable pour ses "offres fibres" qui concerne 20 % de ses abonnés, Didier Casas secrétaire général de l’opérateur s’est contenté de rappeler que "le FTTLA (NDLR : technologie de Numericable) n’est pas le FTTH. Il y a le très haut débit et le très haut débit. Nous le savons bien chez Bouygues Télécom." Le secrétaire général de Bouygues télécom se mouille à peine mais laisse sous entendre que la technologie fibre FTTLA louée à Bouygues est testée mais pas forcément approuvée.
Mais ce n’est pas le seul point que contestent les trois opérateurs sur la situation de Numericable dans les offres fixes : Bouygues, Orange et Free contestent "la liste longue des petits privilèges tacites ou exprès" dont bénéficient le câblo-opérateur :
Pour Maxime Lombardini "si cet acteur devient puissant, il faudra revoir les dérogations sur la TVA, la contribution Cosip , la taxe Ifer , mais aussi les modalités de retour des réseaux en délégation de service public, les relations avec les bailleurs sociaux sur le service antenne, et surtout l’accès aux chaînes." Il devra en somme subir la même réglementation qui contraint les Free, Orange, Bouygues et jusqu’ici SFR.
La délégué général d’Iliad, très incisif à l’occasion de ce colloque en conclut que "si on veut que la fibre optique FTTH ait sa chance, il ne faut pas qu’elle subisse un régime fiscal et réglementaire défavorable."
En somme, Numericable va devoir se positionner, il ne peut pas devenir un géant des télécoms en France avec le rachat de SFR et profiter des avantages qui lui permettait jusque là de survivre.
Source : La Tribune