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Brèves

Sabotages des infrastructures télécoms : un vrai problème selon les opérateurs, une convention sur les rails

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Stop aux attaques ciblant les infrastructures télécoms. Entre surveillance accrue, coopération renforcée et punitions plus sévères pour les auteurs, les opérateurs et le gouvernement sont bien décidés à s’emparer du problème et à y mettre un terme.

Les opérateurs tirent la sonnette d’alarme. “C’est un fléau. Les réseaux télécoms sont très sensibles parce qu’ils permettent la connectivité des Français, des entreprises, mais aussi de l’ensemble des services d’urgence. Cela fait dix à douze mois que nous constatons une multiplication des actes de vandalisme”, s’inquiète Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms, alors que deux pylônes viennent d’être incendiés à Albi, dans le Tarn. “Il s’agit d’un problème sectoriel, touchant un bien essentiel et qui porte un réel préjudice aux clients“, explique de son côté Cyril Luneau, directeur des relations avec les collectivités chez Orange. “Les infrastructures télécoms sont à nouveau les cibles de vandalisme. Ce fléau est quotidien. Les premiers pénalisés sont les Français”, renchérit Grégory Rabuel, PDG de SFR.

En cause : les sabotages dont sont victimes les infrastructures télécoms, qu’il s’agisse d’incendies de pylônes, de dégradations d’armoires de rue, de vols de cuivre ou de sectionnement de la fibre optique. Ceux-ci entraînent des réparations coûteuses pour les opérateurs. Ils causent en outre des problèmes de connexion pour les particuliers et les entreprises (des milliers ou dizaines de milliers, souvent), avec des conséquences plus ou moins graves, comme l’impossibilité pour un commerçant de réaliser des paiements ou une personne mal en point incapable d’appeler les urgences.

70 incidents depuis le début de l’année

“Chez Orange, en moyenne, environ une antenne par semaine est la cible de vandalisme. Nous déplorons également des actes de malveillance sur le réseau fixe, dont des vols de câbles en cuivre, à hauteur de dix actes par mois”, indique Cyril Luneau. À cela s’ajoutent les agressions que peuvent subir les techniciens en intervention ou même les conseillers en magasins, des actes nous nous sommes d’ailleurs déjà fait écho dans nos colonnes. Environ 70 incidents ont ainsi été comptabilisés depuis le début de l’année.

Reste alors la question des auteurs de ces actes malveillants, dont le motif peut être le vol de matériel, la peur des ondes ou le refus du monde hyperconnecté. “Les motivations sont très diverses. Nous n’avons pas d’études sur le sujet. Ces individus sont conscients des conséquences de leurs actes pour la sécurité des personnes et la vie socio-économique”, explique Cyril Luneau.

Surveillance, coopération et punitions plus sévères

On sait en tous cas les opérateurs et le gouvernement main dans la main pour enrayer le problème qui avait tristement hissé la France sur la troisième marche d’un podium européen. Il s’agit aussi de prévenir les actes de malveillance (en fournissant notamment à la Police la liste des sites sensibles) et faciliter le partage d’informations, tout en permettant aux policiers de mener leur enquête sans retarder les techniciens dans leurs interventions pour remettre le réseau sur pied. Ou permettre aux techniciens d’intervenir sans “polluer une scène de crime”.

“Le vandalisme sur les pylônes mobiles est criminel et coupe les populations de services vitaux. Ces actes doivent être punis sévèrement“, a insisté Cédric O, le secrétaire d’État au numérique. “Avec Gérald Darmanin, nous agissons aux côtés de l’ensemble des opérateurs pour mettre fin à ces actes inacceptables, dans le cadre de la convention nationale de lutte contre la malveillance visant les réseaux télécoms, qui met en danger des vies humaines”, a-t-il fait savoir. “Cette convention “a vocation à être déclinée localement par les préfectures“, a précisé Arthur Dreyfuss. À propos des sanctions, “nous militons notamment pour une politique pénale adaptée en cas de récidive”, affirme Cyril Luneau.

Sources : Le Figaro, La Tribune et Les Echos

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox

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Dimitri Tamion

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