Pour empêcher l’installation d’une antenne-relais dans leur commune, un collectif de riverains veut jouer sur les mots et sur l’imprécision de Free Mobile.
Une erreur administrative brandie comme un argument par les opposants à une antenne Free Mobile. Un collectif d’habitants de Piriac, Mesquer et La Turballe (Loire-Atlantique) veulent obtenir l’arrêt des travaux d’installations d’une antennes 3G, 4G et possiblement 5G de Free Mobile. Leur angle d’attaque ? Un dossier imprécis fourni par l’opérateur.
En effet, le collectif dénonce le fait que le dossier d’information mairie (DIM) ne présente pas la bonne adresse pour les travaux d’installation de l’antenne-relais. La mairie, sollicitée par nos confrères de l’Echo de la Presqu’Île a cependant expliqué les raisons de cette erreur. Free a en effet déposé plusieurs dossiers, dont certains écartés. L’adresse concernée (rue du Clos Moulin), faisait ainsi bel et bien l’objet d’une proposition de l’opérateur, avant que celui-ci accepte la demande de la municipalité d’implanter son antenne plus loin des habitations afin de “limiter la pollution visuelle“. Free a donc ensuite déposé une demande d’autorisation pour la zone choisie par la mairie, rue Champelonot, où ont commencé les travaux le sept décembre dernier. Ainsi cette erreur d’adresse provient d’une erreur de dossier, et la municipalité a demandé à l’opérateur de déposer un DIM correspondant à l’adresse du projet. Celui-ci est encore attendu pour le moment.
Mais les opposants n’en démordent pas. D’après eux, l’opérateur ne joue pas dans les règles. Le collectif estime en effet qu’un permis de construire aurait dû être déposé et non une déclaration préalable. Ces deux imprécisions font enrager le collectif, qui estime : ” cela signifie que n’importe qui peut déposer un permis de construire pour une cabane à une adresse et construire en toute impunité un château à une autre adresse” Cependant, la loi Elan de 2018 précise bel et bien que l’installation d’un pylône est soumise à ce type de document, et non à un permis de construire.
A ces soucis administratifs s’ajoute une défiance envers la 5G. Christian Tholin, porte-parole du collectif explique ” la future antenne doit accueillir deux antennes 3G, trois antennes 4G et trois antennes 5G factices. Ce qui permettra une installation d’antenne 5G en toute discrétion, sans qu’aucune étude d’impact n’ait été réalisée“. Un recours en référé suspensif a été déposé auprès du tribunal administratif de Nantes pour obtenir l’arrêt des travaux.
Source : L’Echo de la Presqu’île (version papier)
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