Nous vous en parlions la semaine dernière, le gouvernement veut « clarifier les rôles respectifs de l’Etat, des opérateurs et des collectivités locales » pour la rentrée. Ainsi il a convié une cinquantaine d’invités autour d’une table ronde sur le sujet du très haut débit. A Bercy, vendredi matin, sous la houlette des nouveaux ministres concernés, Free, Orange, Bouygues, SFR mais aussi Eutelsat, pour le satellite, et Numéricable, le cablo-opérateur, eux aussi acteurs du très haut débit, la fédération des télécoms (FFT), l’Arcep, ou encore Axione (filiale d’ETDE, groupe Bouygues), les industriels de la FIEEC, l’AFDEL (les éditeurs de logiciels) et bien sûr des élus et représentants des régions se sont réunis pour dessiner le très haut débit d’ici 2022.
« Cette réunion a permis de remobiliser l’ensemble des acteurs de ce chantier capital et d’évoquer les évolutions nécessaires du plan national Très haut débit » se félicite le cabinet de Fleur Pellerin. Son de cloche quelque peu différent pour un participant : « On ne peut rien dire dans ce genre de grand-messe, il n’y a pas eu de véritable échange ». Il faut dire que la rencontre n’avait pas pour but de conduire à une décision et que les discussions vont continuer pendant l’été sous la forme de questionnaires ou d’un forum en accès libre ou restreint, afin de bâtir une feuille de route pour la rentrée de septembre.
Ces discussions ont pour but de préciser la feuille de route concernant le déploiement de l’internet à très haut débit par fibre optique, de régler les différends qui opposent les collectivités locales et les opérateurs : la tenue des engagements de déploiements des opérateurs. Pour ce faire, le gouvernement a émis le souhait de transformer le « guichet A » du Grand emprunt, soit 1 milliard d’euros de prêts aux opérateurs non utilisés, en prêts aux collectivités, ainsi que la possibilité de mobiliser des financements, notamment européens, tels que les « project bonds », ces emprunts mutualisés qui permettent de financer des projets d’infrastructure, via la Banque européenne d’investissement (BEI), mais aussi le recours à la future Banque publique d’investissement (BPI). Le gouvernement souhaite aussi revoir la taxe Copé qui a pour but de financer l’arrêt de la publicité sur France Télévision pour le déploiement de la fibre optique : une fiscalité de 0,9% sur le chiffre d’affaires des opérateurs télécoms.
Source : La Tribune
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