Selon La Tribune, les taxes sur les chaines privées et sur les opérateurs télécoms s’avèrent insuffisantes pour financer l’arrêt de la publicité sur les chaînes du groupe France Télévision.
Juste installé dans son bureau, Rémy Pflimlin, le nouveau patron des chaînes publiques, va devoir affronter le comblement du manque à gagner impliqué par l’arrêt de la publicité imposé par le Président de la République.
Deux ans après son entrée en vigueur, les deux taxes ont rapporté 215 millions d’euros en 2009 et près de 360 millions d’euros en 2010 alors que l’on a tablé sur une ressource de 450 millions d’euros par an.
Du côté des chaînes privées, 3% des recettes publicitaires devaient être allouées au financement de France Télévision mais à force de lobbying, elles sont parvenues à diminuer le taux du prélèvement. En 2009, elles ont versé 28 millions d’euros et 36 millions en 2010 alors que le montant initialement prévu était de 80 millions d’euros par an.
Pour la taxe qui incombe aux fournisseurs d’accès à internet, le montant est inférieur aux prévisions qui tablaient sur 380 millions d’euros par an. Les opérateurs télécoms sont parvenus à réduire l’assiette fiscale aux seuls services strictement liés à la retransmission d’émissions de télévision ce qui donne un montant de 186 millions d’euros en 2009 et environ 330 millions d’euros pour 2010.
Et l’abandon total de la publicité sur les chaînes publiques françaises n’arrange rien.
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