Objets connectés : un gouffre énergétique et une urgence environnementale

La sonnette d’alarme est enfin tirée. Si le marché des objets connectés est en pleine explosion, l’Agence Internationale de l’Energie (IEA) s’inquiète de la surconsommation énergétique de ces objets connectés. Leur publication s’intéresse également aux coûts énergétiques cachés.
 
Selon ce rapport, "même en mode veille, l’étude montre que certains appareils consomment jusqu’à 80 % de la consommation d’énergie uniquement pour maintenir la connectivité au réseau."
 
En 2013, les objets connectés dans le monde ont consommés plus de 600 térawattheures soit la consommation annuelle d’électricité pour un pays comme le Canada. Si pour le moment la planète compte 14 milliards d’objets connectés, l’agence internationale de l’énergie rappelle qu’il faudra compter sur 80 milliards d’objets connectés en 2020 et 500 milliards en 2050. Une situation inquiétante si rien n’est fait pour réduire la consommation énergétiques des terminaux et tout autre objet connectés.
 
Pour Maria Van Der Hoeven, directeur éxecutif de l’AIE, "les consommateurs perdent de l’argent sous la forme de gaspillage d’énergie, ce qui mène à des centrales plus coûteuses et plus d’infrastructures de distribution qui devront être construite, sans parler de tous les gaz à effet de serre supplémentaires qui sont émis. Mais il ne doit pas en être ainsi."
 
Selon l’étude, la mise en oeuvre de meilleures technologies déjà disponibles pourrait réduire la consommation des terminaux jusqu’à 65%. Avec cette réduction de la facture énergétique de ces objets connectés, ce sont 200 usines standard 500 MW de charbon qui pourrait être fermées soit une réduction de 600 millions de tonnes de CO²
 
Si, un effort dans ce sens était fait non seulement la facture énergétique du consommateur, mais la facture environnementale de la planète ne s’en porterait que mieux. L’IEA appelle désormais les décideurs politiques, les organisations de développement de normes, les logiciels et les concepteurs de matériels, les fournisseurs de services à travailler ensemble pour trouver les solutions adéquat.
 
 
 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox