SFR ruse pour obtenir l’autorisation d’utiliser les données personnelles de ses futurs clients à des fins publicitaires

SFR ruse pour obtenir l’autorisation d’utiliser les données personnelles de ses futurs clients à des fins publicitaires

La saga sur l’utilisation des données personnelles continue aujourd’hui avec SFR et sa curieuse manière d’obtenir le consentement de l’abonné pour l’utilisation commerciale ou publicitaire de ses propres données.

Depuis l’affaire Cambridge Analytica, la collecte et l’utilisation des données personnelles sont sur le devant de la scène tant outre atlantique que sur le vieux continent. Stéphane Richard, PDG d’Orange interrogé à ce sujet a joué avec les subtilités du langage en affirmant collecter des données personnelles mais ne "pratiquement" pas les utiliser.

Hier, nos confrères de NextINpact se sont penchés sur les pratiques de SFR lors de la souscription à un abonnement. En ce qui concerne l’exploitation des données personnelles, l’opérateur au carré rouge (contrairement à ses concurrents chez qui rien de similaire n’a été trouvé) à une manière bien à lui d’obtenir le consentement du futur abonnés sur l’utilisation de ses données à des fins publicitaires ou commerciales.

Sous la case habituelle à cocher pour confirmer “avoir pris connaissance et accepter les Conditions Générales de Vente, les Conditions Générales d’Abonnement ainsi que les Conditions tarifaires” sont présentes trois autres cases dédiées à la gestion des données personnelles.

La formulation avec “des termes bien trompeurs” permet, en faisant croire qu’il s’agit d’une simple information portée à l’attention du futur client, d’obtenir en réalité l’autorisation du client à traiter ses données personnelles. En lieu et place d’un franc "j’autorise :" on trouve ainsi un "je reconnais avoir été informé que" qui laisse peu de place à la notion de consentement. Cela pourrait ne pas particulièrement plaire à la CNIL si elle avait vent de cette pratique.

Interrogé par NextINpact SFR lui a assuré porter “la plus grande attention au règlement général européen sur la protection des données” (qui va renforcer les obligations lié au consentement) et avoir “engagé une refonte des libellés du parcours clients sur le recueil du consentement”. 

Chez Bouygues Telecom, Orange et Free aucune formulation équivoque similaire n’a été trouvée.

 

source : Next INpact

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox