L’ANFR en mauvaise passe avec son plan stratégique

 

Le plan stratégique commandé à l’Agence par Axelle Lemaire, alors secrétaire d’Etat, est en passe de tomber aux oubliettes.

La consultation publique de l’Agence nationale des fréquences en vue de l’élaboration du plan stratégique avait été lancé en grande pompe mi-décembre : consultation en ligne, sympathique petit site dédié, organisation d’ateliers participatifs. L’ambition était louable, réfléchir en amont à une stratégie solide de gestion des différentes fréquences pour préparer l’arrivée de nouvelles avancées technologiques 5G, cohabitation dans la bande 5 GHz, bande 57-66 GHz, 470 – 694 MHz, 900 MHz, bande L, bande libre, géolocalisation et contrôle du spectre, accroissement des débits et contrôle du spectre, LPWAN et contrôle du spectre, SMDSM, faisceaux hertziens d’infrastructure, petites antennes, et j’en passe. En somme, cette consultation sur l’évolution des usages et la gestion du spectre s’annonçait relativement exhaustive et se voulait un outil pour assoir un peu plus l’influence de l’Agence.

Mais voilà, avec la démission d’Axelle Lemaire fin février, le plan stratégique terminé il n’y avait plus de ministre à qui le remettre. Il semblerait que derrière cette raison évidente se joue une sorte de House of Cards de la gouvernance des fréquences entre l’ANFR et l’Arcep. Consciente de ces jeux de pouvoir, dès 2014 Joëlle Toiedano, ancien membre du collège de l’Arcep et administratrice de l’ANFR avait soumis l’idée de la création d’un poste de commissaire du spectre rattaché auprès du premier ministre pour les étouffer sans avoir pour autant obtenu satisfaction.

 

Source : La Lettre A N°1773

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