Xavier Niel préfère être “mal aimé des autres patrons et très aimé des français”

Xavier Niel préfère être “mal aimé des autres patrons et très aimé des français”

Xavier Niel était l’invité ce matin de Thomas Sotto sur Europe 1 pour "l’Interview Vérité"

 L’un des sujets abordés, la pose de la première pierre de la halle Freyssinet, hier, un lieu qui a vocation a devenir le plus grand incubateur de Start-up du monde. Pour Xavier Niel, "la France est un pays fantastique pour créer des entreprises. On ne s’en rend pas compte, on est dans un monde de bashing, mais on a besoin de d trouver des endroits où l’immobilier est moins cher, et des endroits jeunes dynamique qui leur donne envie de créer leur entreprise et de se prendre en charge."
 
Cofinancé par la caisse des dépôts et consignation et la mairie de Paris, c’est Xavier Niel qui vient compléter le triumvirat d’investisseurs, un soutien de la société civile nécessaire pour un Etat en panne de liquidités.
 
"L’Etat n’a plus d’argent, la société civile, elle, elle a de l’argent, elle investit pour créer des choses différentes." Pour lui, "c’est plus simple de créer en France que dans la Silicon Valley où il y a une concurrence infernale. La bas vous avez un projet, votre voisin vous le copie. En France, vous créez une entreprise, vous êtes aidés."
 
Il estime ainsi que "la France n’est pas plus en crise qu’il y a 10, 15 ou 20 ans" et estime "croire en l’avenir" du pays.
 
Souvent critiqué par d’autres patrons du secteur pour son attitude provocatrice, Xavier Niel "ne cherche pas a être aimé ou mal aimé des grands patrons." Après un temps de réflexion, le fondateur de Free "préfère être mal aimé des patrons et très aimé des Français que le contraire." Pour lui, s’il est souvent critiqué, "c’est que les autres font rien et que nous, on fait, alors ça dérange."
 
C’est le cas notamment du dossier LCI, avec des relations "compliquées" entre Le Monde Libre dont il est actionnaire et LCI détenu par le groupe Bouygues. Pour lui, sa proposition de rachat est tout à fait crédible :
 
"On a financé des médias qui étaient amenés à disparaître : Le Monde, Télérama, Courrier International, Rue 89, le Nouvel OBS." Pour lui le rachat de LCI s’inscrit dans la même dynamique : "on voit un média dans lequel son actionnaire dit qu’il va disparaître et nous on n’a pas envie de le voir disparaître."
 
Pour autant, si l’actionnaire, aux côtés de Pierre Bergé et Mathieu Pigasse, réaffirme sa volonté de ne pas laisser des journalistes sur le carreau, il ne donnera pas de montant pour la reprise de LCI :
 
"On demande que soient ouvertes, les portes de cette société. Vous ne pouvez pas racheter un média sans en avoir les chiffres."
 
Interrogé sur le nouveau ministre de l’Économie, remplaçant d’Arnaud Montebourg, avec qui Xavier Niel avait des échanges souvent houleux, le fondateur de Free, a fini par donner son avis sur Emmanuel Macron
 
"C’est un ministre de l’Économie pro business, donc oui, je pense que c’est un bon ministre de l’Économie."